
Le trafic d’animaux représente le troisième marché illégal au monde derrière les armes et la drogue. Estimé à 20 milliards d’euros par an, il est alimenté par la croyance en des vertus médicinales attribuées à certains animaux.
Corne de rhinocéros, gomme de tigre, viande de singe… Ces produits issus d'animaux sauvages sont utilisés depuis des siècles pour leurs supposées vertus médicinales et sont considérés comme des remèdes traditionnels dans certaines régions d’Asie, comme en Chine, au Japon, au Vietnam et en Thaïlande.On leur attribue des pouvoirs miraculeux comme renforcer la santé, guérir certaines maladies ou encore stimuler la virilité. Détenir ces “remèdes” est considéré comme un signe de rareté et de richesse. Plusieurs exemples : la corne de rhinocéros est vue comme un remède capable de détoxifier le corps ou de lutter contre la fièvre, tandis que la bille d’ours est utilisée pour traiter des problèmes de foie ou de digestion.
Moins de 4 000 individus à l'état sauvage
Le cas le plus emblématique est sans doute celui du tigre. Sa population est ée de 100 000 individus en 1900 à un peu moins de 4 000 de nos jours. Convoité à la fois pour ses os, sa viande et sa peau, rien n’échappe aux braconniers. Les parties du corps de cet animal, considéré comme "sacré", sont symbole de pouvoir et de prestige et renforceraient la force physique.
Dans Planet Killers, les journalistes expliquent comment ces croyances, profondément ancrées, échappent encore trop souvent aux contrôles et réglementations.
La corruption à l'oeuvre
Derrière ces traditions se cache un trafic illégal qui met en péril la survie de nombreuses espèces. En cause : les réseaux de braconnage qui agissent dans l’ombre et sont souvent protégés par la corruption. Derrière la couverture de zoos à l'allure ordinaire se cachent des élevages illégaux ou des “fermes”, spécifiques au trafic animalier.Le documentaire dévoile comment ces réseaux criminels agissent à l’international en toute impunité.