
Top of the LakeS1 E3 - Aux confins de l'univers
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Séries & fictions
2012
57 min 33 s
Déconseillé aux moins de 12 ans
Sous-titré
Audio-décrit
Disponible jusqu'au 31/10/2025
De plus en plus obsédée par l’enquête, Robin s’abîme dans le travail, fuyant les rencontres avec sa mère, dont elle sait désormais que le cancer est incurable. Elle ne croit pas à la culpabilité de Zanic et pense qu’on a forcé ce coupable idéal au suicide. Et si le billet laissé par Tui accusait non pas un, mais plusieurs violeurs ? Al Parker, qui l’a invitée à dîner dans sa somptueuse villa au bord du lac, refuse cette fois de la suivre, suggérant que son investissement excessif dans l’enquête provient de son propre é Lyrisme magique Dans cette intrigue envoûtante, dont le suspense est d’emblée subverti par le lyrisme de Jane Campion, chaque fil ramène au lac immense qui en est le décor naturel. Tombeau liquide cachant dans ses profondeurs, selon une légende maorie, un cœur battant et maléfique, il est aussi le cœur du récit. Et ses eaux changeantes ne cessent de rappeler qu’au-delà du mystère de l’enquête c’est celui de notre présence au monde qui intéresse la cinéaste. Mais comme toujours chez elle, le mysticisme s’incarne dans des personnages intensément vivants, portés par des acteurs qui donnent le meilleur d’eux-mêmes. Aux côtés d’Elisabeth Moss, flic vaillante et fragile dont toutes les défenses volent une à une en éclats, Holly Hunter campe avec un irrésistible humour à froid la gourou d’une communauté de femmes "post-ménopause", et Peter Mullan, un parrain à la fois terrifiant et piteux. Et chaque second rôle de cette tragi-comédie humaine, à commencer par celui de l’inspecteur Al Parker – dont le formalisme tiré à quatre épingles n’est pas sans évoquer l’agent spécial du FBI Dale Cooper dans Twin Peaks – est aussi soigneusement composé. Comme cela a beaucoup été dit, Top of the Lake fait souvent songer à Twin Peaks. Comme chez David Lynch, une enquête policière assez peu réaliste y est prétexte à explorer une petite communauté à la fois comique et inquiétante. Mais la première incursion de Jane Campion dans le genre de la série y amène un regard à nul autre pareil, parfois qualifié de féministe, qui s’épanouit en toute liberté au fil de ces six épisodes : un talent particulier pour faire surgir l’émotion, une drôlerie caustique qui s’arrête avant la parodie, une comion vibrante pour des personnages qu’on ne peut plus lâcher.En savoir plus
Diffusé le 07/11/2013 à 22h11 - Disponible jusqu'au 31/10/2025
De plus en plus obsédée par l’enquête, Robin s’abîme dans le travail, fuyant les rencontres avec sa mère, dont elle sait désormais que le cancer est incurable. Elle ne croit pas à la culpabilité de Zanic et pense qu’on a forcé ce coupable idéal au suicide. Et si le billet laissé par Tui accusait non pas un, mais plusieurs violeurs ? Al Parker, qui l’a invitée à dîner dans sa somptueuse villa au bord du lac, refuse cette fois de la suivre, suggérant que son investissement excessif dans l’enquête provient de son propre é Lyrisme magique Dans cette intrigue envoûtante, dont le suspense est d’emblée subverti par le lyrisme de Jane Campion, chaque fil ramène au lac immense qui en est le décor naturel. Tombeau liquide cachant dans ses profondeurs, selon une légende maorie, un cœur battant et maléfique, il est aussi le cœur du récit. Et ses eaux changeantes ne cessent de rappeler qu’au-delà du mystère de l’enquête c’est celui de notre présence au monde qui intéresse la cinéaste. Mais comme toujours chez elle, le mysticisme s’incarne dans des personnages intensément vivants, portés par des acteurs qui donnent le meilleur d’eux-mêmes. Aux côtés d’Elisabeth Moss, flic vaillante et fragile dont toutes les défenses volent une à une en éclats, Holly Hunter campe avec un irrésistible humour à froid la gourou d’une communauté de femmes "post-ménopause", et Peter Mullan, un parrain à la fois terrifiant et piteux. Et chaque second rôle de cette tragi-comédie humaine, à commencer par celui de l’inspecteur Al Parker – dont le formalisme tiré à quatre épingles n’est pas sans évoquer l’agent spécial du FBI Dale Cooper dans Twin Peaks – est aussi soigneusement composé. Comme cela a beaucoup été dit, Top of the Lake fait souvent songer à Twin Peaks. Comme chez David Lynch, une enquête policière assez peu réaliste y est prétexte à explorer une petite communauté à la fois comique et inquiétante. Mais la première incursion de Jane Campion dans le genre de la série y amène un regard à nul autre pareil, parfois qualifié de féministe, qui s’épanouit en toute liberté au fil de ces six épisodes : un talent particulier pour faire surgir l’émotion, une drôlerie caustique qui s’arrête avant la parodie, une comion vibrante pour des personnages qu’on ne peut plus lâcher.
Réalisé par :
Garth Davis
Avec :
Elisabeth Moss, Jacqueline Joe, Peter Mullan, Jacek Koman, Thomas M. Wright, David Wenham, Robyn Malcolm, Genevieve Lemon, Oscar Redding, Holly Hunter
Scénaristes :
Jane Campion, Gerard Lee