
Au nom du maintien de l'ordreS1 E2 - Presque mortel
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Décryptage & investigation
2020
58 min 25 s
Français
Déconseillé aux moins de 12 ans
Sous-titré
Disponible jusqu'au 26/07/2025
En , aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est é du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants ; et l'arme emblématique de cette évolution est le fusil à balles en caoutchouc, le LBD (lanceur de balles de défense). Si le Royaume-Uni l'emploie dans ce qu'il reste de ses colonies dès les années 1960, il faut attendre 1995 pour qu'il soit importé en , avec une utilisation d'abord circonscrite à des situations de violence individuelle extrêmes. Dix ans plus tard, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, l'autorise face à des foules lors des émeutes dans les banlieues, puis l'usage se banalise. Pourtant, les études sont rares sur ces armes dites "à létalité réduite". On sait néanmoins qu'elles causent des mutilations et réhabituent les policiers à une gestuelle que l'on pensait disparue : mettre en joue et tirer, parfois sans respecter les règles d'utilisation. Face à cette violence, les manifestants n'ont qu'un recours : le téléphone portable, pour enregistrer les bavures. D'autres renoncent à se dre aux cortèges. Est-ce l'objectif recherché ? Implacable démonstration Comment a-t-on évolué du maintien de l'ordre à un contrôle des foules qui ressemble à une guerre de basse intensité ? Réalisé par le journaliste et reporter Paul Moreira, qui a couvert notamment les manifestations des "gilets jaunes", ce documentaire se penche sur les nouvelles doctrines de maintien de l'ordre en donnant la parole à de nombreux témoins et spécialistes, dont des responsables policiers et des vendeurs d'"armes à létalité réduite". Mêlant leurs propos d'une désarmante franchise et des immersions, parfois rudes, au sein de cortèges en , en Allemagne ou aux États-Unis, ces deux épisodes livrent une démonstration : cette évolution du contrôle des manifestants, symbolisée par l'usage massif et non contrôlé des armes à balles en caoutchouc, résulte de schémas pensés et assumés par les hiérarchies policières. La peur se répand dans les cortèges et le constat apparaît aussi évident qu'inquiétant : ce glissement répressif menace les libertés publiques.En savoir plus
Diffusé le 28/05/2025 à 02h50 - Disponible jusqu'au 26/07/2025
En , aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est é du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants ; et l'arme emblématique de cette évolution est le fusil à balles en caoutchouc, le LBD (lanceur de balles de défense). Si le Royaume-Uni l'emploie dans ce qu'il reste de ses colonies dès les années 1960, il faut attendre 1995 pour qu'il soit importé en , avec une utilisation d'abord circonscrite à des situations de violence individuelle extrêmes. Dix ans plus tard, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, l'autorise face à des foules lors des émeutes dans les banlieues, puis l'usage se banalise. Pourtant, les études sont rares sur ces armes dites "à létalité réduite". On sait néanmoins qu'elles causent des mutilations et réhabituent les policiers à une gestuelle que l'on pensait disparue : mettre en joue et tirer, parfois sans respecter les règles d'utilisation. Face à cette violence, les manifestants n'ont qu'un recours : le téléphone portable, pour enregistrer les bavures. D'autres renoncent à se dre aux cortèges. Est-ce l'objectif recherché ? Implacable démonstration Comment a-t-on évolué du maintien de l'ordre à un contrôle des foules qui ressemble à une guerre de basse intensité ? Réalisé par le journaliste et reporter Paul Moreira, qui a couvert notamment les manifestations des "gilets jaunes", ce documentaire se penche sur les nouvelles doctrines de maintien de l'ordre en donnant la parole à de nombreux témoins et spécialistes, dont des responsables policiers et des vendeurs d'"armes à létalité réduite". Mêlant leurs propos d'une désarmante franchise et des immersions, parfois rudes, au sein de cortèges en , en Allemagne ou aux États-Unis, ces deux épisodes livrent une démonstration : cette évolution du contrôle des manifestants, symbolisée par l'usage massif et non contrôlé des armes à balles en caoutchouc, résulte de schémas pensés et assumés par les hiérarchies policières. La peur se répand dans les cortèges et le constat apparaît aussi évident qu'inquiétant : ce glissement répressif menace les libertés publiques.
Maison de production :
Premières Lignes Télévision / ARTE / Agence Nationale de Gestion des Oeuvres Audiovisuelles (ANGOA) / Al Jazeera Media Network / Angoa-Agicoa / Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) / ICI RDI / Procirep-Angoa / Radio Télévision Belge F
Réalisé par :
Paul Moreira